La narration se déroule sur deux plans : à l’époque du compositeur par la voix de son alto. Ainsi Hervé Mestron donne-t-il une âme à l’instrument pour aller au plus près de l’homme qui s’incarne sous sa plume et, au passage, faire tomber quelques clichés.
« Von Born est au plateau de vénérable quand Van Swieten offre officiellement l’alto de Stradivari à Mozart, comme s’il s’agissait d’un glaive. Cela se déroule précisément en loge, lors de son passage au grade de Maître […] Dans son discours, Von Born fait de l’instrument que je suis un outil de la valeur symbolique de l’équerre et du compas réunis. »
En parallèle, deux êtres, que rien ne semblait devoir réunir, mènent l’enquête sur l’authenticité de la relique : Sofia Von Born, musicologue et franc-maçonne, lointaine descendante du Vénérable, et Tyson, médecin légiste kleptomane. Persuadés que la relique est un faux, ils se lancent dans une contre-enquête à travers l’Autriche, la Hongrie et jusqu’à Paris… que trouveront-ils, et que trouverons-nous, au cours de cette quête aussi réelle que symbolique ?
« — Pourquoi aimez-vous tant Mozart ? — C’est une question étrange, Tyson. Mais je dirais que ce que j’apprécie le plus peut-être chez lui, c’est sa façon de rendre hommage aux femmes […] Et je ne parle pas de sa Flûte enchantée, qui consacre l’Initiation féminine. »
Tout au long du récit, Hervé Mestron invite le lecteur à découvrir les liens étroits entre la vie et l’œuvre de ce compositeur de génie et la franc-maçonnerie.